中欧社会论坛 - China Europa ForumRéflexion culturelle sur “la querelle des rites en Chine” au début de la dynastie des Qing
Auteurs : Li Qiuling
«La querelle des rites» est un grand choc entre la culture chinoise et la culture chrétienne au début de la dynastie des Qing. Pour des raisons historiques complexes, les tensions internes entre les différents ordres catholiques se sont développées pour devenir une querelle politique et religieuse entre le Pape de Rome et l’empereur chinois. Les différences de conception de la religion entre la culture occidentale et la culture orientale rendu les divergences inconciliables. De plus, l’attitude ferme et arbitraire du Vatican a finalement envenimé les différends et poussé le gouvernement chinois à interdire le christianisme. Cette «querelle des rites» a eu des répercussions négatives profondes sur la modernisation de la Chine.
Le vrai contact entre la culture chinoise et chrétienne a commencé par la troisième propagation du christianisme en Chine pendant les 16ème et 17ème siècles. Le jésuite Matteo Ricci a utilisé des concepts confucianistes classiques tels que le Ciel et Dieu pour démontrer l’existence du dieu suprême dans le christianisme, et il a propagé la religion chrétienne en acceptant et transformant la culture et la coutume traditionnelle tels que les rites à Confucius et aux Ancêtres, ce qui est un prélude de «la querelle des rites». Bien que le jésuite successeur de Matteo Ricciait eu des doutes et ait refusé une partie de ses stratégies de propagation, il a fallu attendre l’arrivée des dominicains, qui s’opposaient à la stratégie des jésuites consistant à s’adapter aux coutumes et usages locaux, pour voir éclater «la querelle des rites». Après avoir écouté les conseils de Mgr Maigrot qui était en Chine, le Vatican, qui ahésitait, a arbitrairement décidé de condamner et d’interdire les rites chinois. Les jésuites ont alors invité l’empereur Kangxi à attester que les rites à Confucius et aux Ancêtres étaient seulement des coutumes traditionnelles et pas des pratiques religieuses. Cependant, à cause d’une mauvaise communication et de l’ignorance de la culture chinoise de l’envoyé spécial du Pape, les deux côtés ont respectivement interdit les rites chinois et le christianisme, pour se révolter l’un contre l’autre. Bien sûr, le Vatican et l’empereur chinois avaient chacun leur propre responsabilité, mais lil est incontestableque la querelle des rites et surtout l’intervention arbitraire du Pape a provoqué l’interdiction du christianisme en Chine .
La querelle des rites a laissé en Chine des répercussions négatives profondes: il a engendré l’indifférence de la Chine vis-à-vis du christianisme voire de la culture occidentale. Suite à l’interdiction du christianisme la Chine a renforcé sa politique de la porte close ; ce fut aussi une catastrophe pour l’Église chinoise du fait que des méthodes illégales voire violentes ont été utilisées pour propager le christianisme à cause de l’interdiction, ce qui a davantage terni son image et aggravé l’incompréhension entre l’Orient et l’Occident. Aujourd’hui le dialogue entre le christianisme et la culture chinoise reste difficile et les deux côtés doivent adopter une attitude respectueuse et pacifique.