中欧社会论坛 - China Europa Forum

Auteurs : Wang Ning

Extrait de «  «Sciences sociales », Numéro 1, 2010, pp. 98-105 »

A l’époque de globalisation, les frontières entre les pays et nations sont devenues floues. Sont floues aussi les délimitations de différentes cultures. De cela, l’identification d’une nation est devenue multiple. Il en est ainsi pour la culture, dont l’identification n’est plus unitaire, mais multipolaire. L’un des effets importants qu’a la globalisation sur la culture est qu’elle destructure l’identification unitaire et originelle, et a jeté une base pour une identification culturelle multiple et transnationaliste. En ce qui concerna la culture chinoise, son identification n’est plus celle par le confucialisme ou le taoïsme, mais celle qui est multiple, influencée par la culture occidentale et munie de nouvelles explications. Pour cette identification multiple, le néo-confucianisme, restructuré dans le contexte post-moderne, occupe la place la plus importante.

1. De l’identification unitaire à l’identification multiple

L’attitude correcte et convenable que nous devons adopter, c’est de tirer pleinement profit de l’ambiance culturelle plus ouverte que nous apporte la globalisation sans que, bien sûr la culture traditionnelle chinoise ne soit pas affectée par une colonisation provenant de l’extérieur, d’accélérer le développement de la culture chinoise pour que la globalisation soit au service de la détermination de l’identité de la culture chinoise et de sa diffusion dans le monde entier. C’est de cette façon que la culture chinoise pourra être mieux comprise par davantage de monde.

2. Vers une identification transnationaliste

La stratégie qu’il convient d’adoper est d’éliminer la pensée de « centre impérialiste » contenue dans les propos de globalisation de manière que la globalisation aide la diffusion et la propagation de la langue, culture et pensée chinoise dans le monde entier. Dans ce domaine, la préconisation d’un néo-confucianisme post-moderne serait favorable à la restructuration d’identité nationale et culturelle chinoise.

3. La mondialité et la post-modernité du néo-confucianisme

A l’époque de globalisation, le commerce extérieur chinois connaît toujours la balance favorable, alors que son commerce culturel est toujours en déficit. Dans le contexte de globalisation, le confucianisme traditionnel a tendance de se redresser car il correspond à la politique d’état qui consiste à établir une société harmonieuse. Comme nous le savons, le confucianisme se caractérise, entre autres, par une intervention active et ne se contente pas d’un prêche livresque. Le confucianisme traditionnel est déjà du passé, donc, une nouvelle apparition du confucianisme en Chine et dans les pays voisins n’est pas simplement une « renaissance ». Il doit être expliqué selon une nouvelle théorie et avec une nouvelle approche pour qu’on puisse distinguer ce qui doit être propagé et ce qui doit être abandonné dans cette pensée ancienne. La « reprise » avec choix et de façon critique de certaines valeurs éthiques confucianistes est jugée profitable à notre époque et la reconstitution d’une théorie néo-confucianiste n’est pas impossible dans le contexte de globalisation.

Il est sans aucun doute très important de reconstituer un néo-confucianisme plein de vitalité et en faire des propos théoriques universellement applicables. Cele contribue d’une part à la réédification de l’identité culturelle chinoise, et d’autre part, à expliquer les phonémènes culturels occidentaux sous le nouvel angle du néo-confucianisme.

En un mot, à l’époque de globalisation, l’identification nationale et culturelle n’est plus unitaire, et la pénétration et l’influence mutuelle de différentes cultures est inévitable pour devenir la tendance historique irrésistible. Pour nous, intellectuels chinois, nous devons chercher une voie favorable à notre développement pour favoriser ensuite le redressement de la nation chinoise et la propagation de la culture chinoise dans le monde entier.