L’identité culturelle et l’auto-conscience culturelle dans le contexte de globalisation - 中欧社会论坛 - China Europa Forum

L’identité culturelle et l’auto-conscience culturelle dans le contexte de globalisation

Auteurs : Fan Ke

Extrait de «  «Les Nations du monde », Numéro 2, 2008, pp. 1-8 »

1. La globalisation et le monde de « créolisation »

A l’époque de globalisation, où il est devenu constant que des éléments culturels ou traditionnels d’une nation entrent dans d’autres pays grâce aux media et aux migrations internationales, l’identité culturelle concerne directement la possibilité d’une compréhension mutuelle des gens de différentes cultures. Dans le contexte de globalisation, l’évolution culturelle et la créolisation sous toutes formes sont des phénomènes inévitables dont on n’a pas à se faire des soucis. Ces phénomènes augmentent les différends entre les cultures ou favorisent leur compréhension mutuelle ? Sur les apparences au moins, les cultures étrangères ne sont pas excluent par les sociétés occidentales. Vous pouvez ne pas les accepter, mais vous ne pouvez les les expulser, bien qu’une tolérance envers les représentations culturelles des « autres » ne signifie pas nécessairement une tolérance envers les « autres » au sens physique.

2. L’essentialisme et le relativisme culturel

Pour traiter la question de l’évolution culturelle, l’essentiel est comment comprendre « la culture ». La culture est en effet une valeur de l’intérieur vers l’extérieur. Au sens logique du concept, la culture est « vers l’intérieur », et ce concept peut conduit à une compréhension essentialiste de la culture. Devant les phénomènes de l’évolution culturelle, les radicaux et les conservateurs, opposés les uns aux autres, ont une même position essentialiste à l’égard de la culture. L’identification et la globalisation d’identité apportent une « locatisation » ou « re-localisation » comme un mouvement réflectif, et une exagération d’identification culturelle locale. Comme une position subjective, l’identification est un sentiment d’appartenance. Une identification intacte est primordiale. Ce sentiment subjectif qui fait croire qu’on appartient à une même origine sanguine et une explication commune de la culture sont extrêmement importants pour la constitution d’un groupe.

3. Les conflits culturels et l’auto-conscience culturelle

Le recours à une certaine identification pour la mobilisation de la société, c’est un phénomène de la société moderne. L’objectif d’une édification d’identité a donc une signification politique. Aujourd’hui, toutes les nations du monde expriment leur identité par les propos de pays- nation, et l’exploration de la tradition est à la mode dans tous les coins du monde. M. Fei Xiaotong préconise « la recherche de l’harmonie tout en gardant les différences », une maxime ancienne chinoise, comme la conduite du monde dans le context de globalisation. La notion de l’auto-conscience culturelle en est un complément. Pour se connaître, il faut reconnaître les différences. Aujourd’hui, les tribus « isolés » n’existent plus. Ce qui se montre à nos yeux, ce sont les cultures diverses, les valeurs différentes et les différentes compréhensions de ce monde et de la vie. Dans ce monde, l’unilatéralisme et les conduites obstinées, sous quelque forme que ce soit, causeront une tension et inquiétude à l’humanité. Dans ce monde multiple, l’abandon des doutes qu’on a l’un envers l’autre est le premier pas vers la compréhension, et cette dernière amènera le monde à admirer les autres. Si chacun prend une telle attitude, l’atmosphère tendu du monde sera atténué. M. Fei Xaiotong propose : chacun admire sa propre beauté, et la beauté des autres, que toutes les beautés coexistent, la paix sera établie dans le monde. Cela doit être l’attitude de chacun et la voie à suivre par tout le monde.

L’auteur du présent article pense que l’attitude d’une admiration réciproque entre les cultures, contenue dans la notion de l’auto-conscience culturelle, est ce qu’il faut dans ce monde plural.

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