中欧社会论坛 - China Europa ForumLa réforme de la décentralisation et la diversification des unités de gouvernance locale urbaine
Exemple de la construction des communautés et de la gouvernance urbaine de Wuhan
ZHANG Dawei, CHEN Weidong
2006
Hubei shehui kexue (« Sciences sociales du Hubei ») 2006, deuxième numéro
En Chine, la réforme de la gouvernance urbaine est liée à celle de la décentralisation. Suite à la décentralisation des compétences des municipalités vers les districts, la gestion urbaine est passée d’une structure composée d’ « un niveau de gouvernement, un niveau de gestion » à une structure comprenant « deux niveaux de gouvernements, deux niveaux de gestion ». Suite à la décentralisation des compétences des districts vers les quartiers, la gestion urbaine est passée alors d’une structure à « deux niveaux de gouvernement, deux niveaux de gestion » à une structure composée de « deux niveaux de gouvernements, trois niveaux de gestion ». Ensuite, avec le transfert de pouvoir du gouvernement aux organismes communautaires (comprenant pour l’essentiel des organismes légaux de gestion collective des affaires de la communauté tels que le comité de quartier de la communauté, l’organisation du parti communiste de la communauté, le congrès des représentants de la communauté ou le comité pour le règlement des litiges au sein de la communauté), les organismes communautaires ont acquis une autonomie certaine. La structure de la gestion urbaine est alors passée progressivement de « deux niveaux de gouvernement, trois niveaux de gestion » à « deux niveaux de gouvernements, quatre niveaux de gestion » (y compris pour les organismes communautaires en gestion semi-autonome). Ainsi, grâce à la redistribution des pouvoirs collectifs urbains et des ressources publiques, les citadins disposent de pouvoirs sociaux accrus.
Le présent article retrace la réforme de la gouvernance et de la décentralisation de Wuhan, passé de « deux niveaux de gouvernement, quatre niveaux de gestion » à « deux niveaux de gouvernement, cinq niveaux de gestion » et souligne que l’essence de ce processus est la diversification des unités de gouvernance locale. Or, cette diversité traduit parfaitement la mise en place progressive et maîtrisée de la décentralisation des compétences des gouvernements locaux urbains : multiplication des entités de gouvernance, spécification et hiérarchisation des compétences au sein des structures locales et promotion du volontarisme de ces différentes entités. Ainsi, la diversité des unités de gouvernance sera endogène, un modèle de gouvernance se formera, modèle multilatéral, comportant un dialogue interactif entre le sommet et la base, et qui chemine vers la bonne gouvernance.