Ecologie industrielle à Genève - 中欧社会论坛 - China Europa Forum

Ecologie industrielle à Genève

Premiers résultats et perspectives

Auteurs : Suren Erkman

Date : 2005

Publié par GEDEC, Service Cantonal de Gestion des Déchets

Adresse : www.icast.org

Introduction

Au cours des deux derniers siècles, le niveau de vie de la population genevoise a considérablement augmenté. Comme dans la plupart des autres régions du monde, ce bouleversement a résulté de l’extraordinaire développement du système industriel.

Toutefois, cette évolution s’est également accompagnée d’effets dangereux pour la santé humaine et pour l’environnement en général. Ces impacts négatifs ont pris une telle ampleur qu’il convient aujourd’hui de modifier en profondeur le mode de fonctionnement de la société industrielle.

Une première tentative de réponse à la dégradation de l’environnement a vu le jour dès les années 1960, notamment avec la mise en place progressive de politiques de traitement de la pollution. Ces mesures ont rendu de grands services, mais il apparaît de plus en plus clairement qu’elles ne suffisent pas à atteindre un développement durable.

Il convient donc d’élaborer et de mettre en oeuvre une stratégie plus large, favorisant un bien meilleur usage de l’ensemble des ressources, consommées par une population mondiale en augmentation et dont les attentes en matière de consommation vont croissant.

Tel est l’objectif de l’écologie industrielle, qui ambitionne de rapprocher le fonctionnement du système industriel de celui des écosystèmes naturels, pour assurer leur survie mutuelle à long terme.

L’écologie industrielle, un domaine qui s’est développé au cours des années 1990, constitue une approche particulièrement novatrice des enjeux environnementaux. En 2001, le canton de Genève a été la première collectivité publique à donner une base légale à cette démarche pionnière, en introduisant la notion d’écologie industrielle dans la loi sur l’Agenda 21 du canton de Genève.

Selon les termes de l’article 12 de cette loi, qui vise à encourager la pratique de l’écologie industrielle à Genève, l’administration cantonale a lancé le projet Ecosite en 2002.

La première phase du projet a consisté à effectuer une étude des flux de ressources constituant la base des activités économiques dans le canton de Genève. Cette étape préliminaire avait pour but de mieux comprendre le fonctionnement de «l’écosystème industriel genevois», afin d’identifier les problèmes prioritaires et de déterminer en connaissance de cause les actions à entreprendre.

Il faut souligner que la description des flux de ressources est ici purement quantitative. En effet, dans le cadre de la première phase de l’étude du métabolisme cantonal, il s’agissait de déterminer les quantités des principales ressources consommées à Genève. Naturellement, il conviendrait aussi de prendre en compte les aspects qualitatifs : une tonne de chlore, par exemple, présente un risque potentiel pour l’environnement et la santé humaine bien supérieur à une tonne de sable. De plus, la valorisation d’une tonne de chlore est plus intéressante que celle du sable, d’un point de vue économique. Cette approche qualitative, complémentaire à la description quantitative, pourrait être envisagée dans un deuxième temps.

La présente publication offre une synthèse de la première phase du projet Ecosite. Elle expose brièvement les principaux résultats de l’étude du «métabolisme» genevois. Finalement, elle présente quelques conclusions et propositions, formulées à partir de ces résultats. Ces propositions ont pour objectif de poursuivre et d’approfondir la démarche pionnière de l’écologie industrielle, contribuant ainsi à orienter Genève sur la voie d’un développement durable.

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