Présentation de l’atelier
Proposition européenne
Les questions de la guerre et de la paix sont au cœur du fonctionnement des sociétés. Depuis des bandes mercenaires au service exclusif des intérêts de seigneurs de la guerre jusqu’à des peuples se soulevant en masse pour conquérir leur liberté, les figures prises par l’exercice de la force sont innombrables.
Au cours du dernier siècle et au fur et à mesure que la technicité de l’usage de la force s’accroissait, passant du fusil au bouclier antimissile, la nature des forces armées s’est profondément transformée. Au modèle de la « levée en masse » se substitue progressivement dans beaucoup de pays, que ce soit positif ou pas, un modèle d’armée professionnelle dont les rapports avec la nation, comme à l’époque des soldats professionnels bien armés et bien entraînés, se posent d’une autre manière. En outre, depuis les années 50, la nature même des conflits a évolué. La guerre symétrique de haute intensité (sur le modèle des grands conflits mondiaux du XXème siècle) est devenue moins probable, remplacée par des conflits dissymétriques mais surtout asymétriques. Avec la création de l’ONU, pourtant contestée, la Communauté Internationale s’est vue investie de nouvelles responsabilités dans le maintien de la paix. Au point que l’engagement des forces armées s’opère presque exclusivement aujourd’hui dans ce cadre ou dans le cadre de coalitions ad hoc. Enfin l’on prend conscience de la nécessité de définir de façon plus large le concept même de sécurité qui, au-delà de la protection de l’intégrité du territoire, s’étend à la sécurité alimentaire, à la sécurité des approvisionnements énergétiques, aux menaces qui pèsent sur la cohésion sociale ou sur les équilibres écologiques.