Gouvernance urbaine et quartiers populaires : un défi mondial
Le rôle des habitants pauvres et des quartiers populaires dans la conception et application d’une gouvernance urbaine
Auteurs : Pierre Calame
Date : 17 mai 2000
Publié par Fondation Charles Léopold Mayer
Pourquoi, d’abord, parler de « gouvernance » et non de « gestion publique », en donnant au mot gouvernance le sens large qu’il a en France ? Parce qu’il faut envisager le fonctionnement des villes, en particulier des grandes villes, dans toutes leurs dimensions et veiller à la qualité de l’ensemble des régulations nécessaires : économiques, sociales et politiques, publiques et privées, locales et globales. Avec ce changement de regard, la place de la collectivité locale et des élus locaux eux-mêmes se trouve à la fois relativisée et enrichie. Relativisée parce que ce n’est plus le chef d’orchestre prétendant faire jouer les autres en mesure. Enrichie parce qu’ils sont - si leur légitimité morale, politique et professionnelle est reconnue- les animateurs naturels de la ville au sens fort d’animateur : ceux qui insufflent un esprit et une perspective, ceux qui fédèrent les énergies de la cité. Le passage d’une vision à l’autre, d’un regard à l’autre, est douloureux. Il appelle un profond changement culturel, de nouvelles aptitudes et comportements, une autre conception de l’exercice du pouvoir.
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